L’association CONTACT tient à affirmer qu’elle n’a jamais accordé d’interview à Valeurs Actuelles ou au Front Populaire
L’association CONTACT tient à affirmer qu’elle n’a jamais accordé d’interview à Valeurs Actuelles ou au Front Populaire sur les “changements de prénoms” des élèves trans, et s’étonne donc de les voir reprendre à leur compte, dans sa quasi totalité, l’article du Parisien paru le 27 janvier 2022.
CONTACT dénonce une récupération malhonnête et une instrumentalisation de ses propos, à des fins qui vont à l’encontre des valeurs de l'association.
Pourquoi reprendre cet article ? Nous nous interrogeons sur les intentions réelles de ces médias, peu connus pour être les plus trans-friendly, et parfois même tenant des propos transphobes.
Nous ne sommes pas dupes, nous voyons bien que l’utilisation de propos émanant d’une association “familiale” accompagnant les personnes LGBT et leurs proches, sert de caution pour pouvoir asseoir un point de vue conservateur et discriminant qui ne dit pas son nom.
Nous ne sommes pas dupes, ces articles, par leurs montages et leur re-contextualisation, servent à inventer, chacun à leur façon, plus ou moins visible, plus ou moins honnête, un “phénomène” (mot jamais employé par CONTACT) de “caprices d’adolescent·e·s” voulant changer de prénoms, qui envahirait l’Education Nationale, et ce, pour créer la panique dans les esprits conservateurs… Il n’y a qu’à voir les commentaires laissés par leur lectorat sur leurs sites.
Nous ne sommes pas dupes, ces médias savaient très bien ce que cet article allait réveiller chez certain·e·s de leurs lecteur·trice·s ; oserons-nous dire que c’est ce qui était recherché ?
Nous remercions Le Parisien d’avoir mis le focus sur les situations vécues par les élèves trans et d’avoir donné la parole à l’un d’entre eux et sa famille, mais nous regrettons le choix de titre de l’article ; il participe à ce sentiment de “phénomène” et influence la lecture qui s’ensuit.
C’est exactement dans cette brèche que se sont engouffrés Valeurs Actuelles et Le Front Populaire pour pouvoir reprendre cet article et défendre leurs idées réactionnaires.
Nous ne pouvons que constater que les interviews en format court, laissant peu de place au développement, à la précision, la nuance, ne sont pas adaptées à des sujets d’un tel enjeu sociétal, par égard et respect, aussi, aux personnes qui sont les premières concernées.
CONTACT sera encore plus vigilant quant au cadre de sa communication.
L’association CONTACT tient donc aussi à s’excuser auprès des personnes qui ont pu se sentir blessées ou même surprises de voir nos propos paraître de cette manière.
Le réseau des associations CONTACT
NB : Nous rappelons à Valeurs actuelles que le sigle officiel de CONTACT est bien “Dialogue entre les parents, les lesbiennes, gay, bi, et trans, leurs familles et ami·e·s.” ; nous lui demandons de ne plus nous associer au terme “transexuels” (terme pathologisant), surtout quand celui-ci est accolé à “homosexuels” et “bisexuels”, créant un amalgame (voulu ?) entre identité de genre et orientation sexuelle.
► Communiqué de presse à télécharger ici.